Stress, anxiété et angoisse(s), anxiété sociale, anxiété généralisée, anxiété de performance, d’anticipation, anxiété de séparation, anxiété nocturne et insomnie, ruminations, idées noires, stress urticaire, ulcère et maux de ventre, ballonnements ou aigreurs, hypocondrie, ongles rongés ou peau des doigts arrachée, stress post-traumatique, crise ou attaque de panique, tremblements, toc, peurs et phobies… Vous le savez, les troubles anxieux sont divers et variés, dans leurs symptômes et manifestations. Ils sont aussi répandus que leurs causes et origines sont diverses. Face à l’anxiété, l’hypnose apporte des résultats tangibles et rapides.
Anxiété, troubles anxieux, angoisse, stress… que peut l’hypnose ?
L’hypnothérapie est une psychothérapie dite courte qui donne de bons résultats dans le traitement des troubles anxieux qui nous empoisonnent la vie. Nombre de troubles anxieux sont traités en quelques séances. Bien sûr, le nombre est variable selon les personnes et les problématiques.
Comprendre les troubles anxieux
Les troubles anxieux, sous diverses formes (stress, angoisse, phobies, etc.), représentent un phénomène courant qui touche de nombreuses personnes et semblent être une réalité omniprésente dans nos vies modernes, se manifestant souvent par une sensation de nervosité, d’inquiétude excessive, d’appréhension ou de tension, pouvant entraîner des symptômes physiques et émotionnels gênants voire bloquants, tels que la nervosité, l’agitation, l’insomnie, les palpitations cardiaques, les crises de panique ou les éruptions cutanées… altérant la qualité de vie.
Ces symptômes interférent généralement avec votre capacité à fonctionner normalement au quotidien, affectant votre travail, vos relations et votre bien-être général.
Les troubles anxieux se manifestent de diverses façons, voici les principales :
- Stress : le stress est une réaction physiologique normale face à un défi ou une menace. Cependant, un stress chronique peut avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale.
- Anxiété généralisée : elle se caractérise par une inquiétude et une nervosité excessives et persistantes, sans cause identifiable.
- Crises de panique : ce sont des épisodes soudains de terreur intense accompagnés de symptômes physiques tels que des palpitations cardiaques, des tremblements, des suées et des difficultés respiratoires.
- Phobies : des peurs irrationnelles et intenses face à des objets ou des situations spécifiques, voir à ce propos le nota bene.
- Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : ils se caractérisent par des pensées obsédantes et des comportements répétitifs (compulsions) visant à réduire l’anxiété causée par des pensées obsédantes.
Le stress, bon ou mauvais ?
Le stress peut aussi être positif, en nous rendant plus réactif, plus vigilant face à une situation inconnue ou un danger, nous permettant de mieux nous adapter. Le « bon stress » peut être moteur. C’est lorsqu’il devient récurrent, durable et trop intense que le stress devient toxique, consommant beaucoup d’énergie et affectant potentiellement notre organisme. Et vous l’aurez remarqué, le stress est omniprésent dans notre mode de vie, et souvent à un niveau élevé.
S’ils sont variés : stress, angoisse, anxiété, phobies, anxiété sociale, peur panique… les troubles anxieux trouvent des solutions dans de nombreux traitements thérapeutiques : de la prise de médicaments tels que les anxiolytiques, dans le yoga, en passant par la méditation ou la marche en plein air, jusqu’aux psychothérapies… nombre de pratiques ont fait leurs preuves.
L’hypnothérapie comme psychothérapie s’avère être une approche particulièrement efficace et durable.
Cause(s) et symptôme(s)
Comme pour de nombreuses difficultés, le plus efficace est généralement de parvenir à traiter la cause du trouble et non de s’évertuer à en corriger les symptômes indéfiniment, même si cela est possible dans certains cas.
Prenons l’exemple d’une personne ayant une peur excessive des chiens. Il peut y avoir un épisode précis traumatisant qui est à l’origine de cette phobie. En hypnothérapie nous travaillerons alors sur cette composante, la « racine » du trouble étant coupée, il n’y a plus de symptôme.
Certaines fois, la cause ou l’origine n’est pas identifiée ou identifiable. Nous travaillons alors en séance sur la diminution et la suppression des symptômes gênants.
Dans les deux cas il est possible d’agir, et c’est justement tout l’intérêt de l’hypnose dans le traitement de l’anxiété.
En permettant à votre inconscient de s’en libérer, l’hypnothérapie est une solution thérapeutique très efficace et durable. Conjointement ou non, l’hypnothérapie peut agir sur la cause du trouble anxieux et en amoindrir ses symptômes.
L’hypnose pour combattre l’anxiété : les mécanismes psychiques à l’œuvre
Voyons les mécanismes puis les bénéfices de l’hypnose sur l’anxiété.
L’hypnose est un outil thérapeutique qui vise à induire un état de conscience modifié, c’est-à-dire un accès plus profond à l’inconscient. Contrairement aux idées reçues, l’hypnose n’est pas un contrôle mental, mais plutôt un état naturel de concentration et de relaxation, induit et amplifié par l’hypnothérapeute, caractérisé par une attention focalisée et une suggestibilité accrue.
En état d’hypnose, les individus sont plus réceptifs, les suggestions sont mieux intégrées par l’esprit, ce qui peut faciliter le changement de comportement et la gestion des émotions, y compris l’anxiété.
Le travail thérapeutique permet de modifier les schémas de pensée et les comportements qui contribuent à votre anxiété.
Pour in fine amoindrir l’emprise de ce qui créé l’anxiété et reprendre le contrôle sur vos réactions.
Voici quelques-uns des mécanismes par lesquels l’hypnose agit sur l’anxiété :
- Accéder à l’inconscient : l’hypnose permet d’accéder à l’inconscient, où se trouvent les racines des pensées et des comportements anxieux.
- Modifier les schémas de pensée : l’hypnothérapeute peut aider à identifier et modifier les schémas de pensée négatifs qui contribuent à l’anxiété.
- Développer des « capacités d’adaptation » : l’hypnose donne des outils, des techniques de gestion du stress et de l’anxiété, telles que la relaxation et la respiration profonde. Cela favorise l’autonomie du sujet qui est plus en mesure de s’adapter.
- Réduire les symptômes physiques : elle contribue à réduire les symptômes physiques de l’anxiété, tels que la tension musculaire, les palpitations cardiaques et les troubles du sommeil.
Les séances d’hypnothérapie permettent aussi l’amélioration du sentiment de sécurité intérieure, le renforcement de l’ego, de la confiance en soi et éventuellement l’identification de l’origine de l’angoisse. Il est alors plus facile d’anticiper et de contrôler les affects liés à l’événement anxiogène.
L’angoisse se déclenchant à un niveau inconscient, la « raison » ou la « rationalité » ont peu d’effet lors des crises et des attaques de panique.
Ci-contre un article qui parle des effets de l’hypnose sur le cerveau
Les bienfaits de l’hypnose contre l’anxiété
Les premiers avantages de l’hypnose dans la gestion de l’anxiété sont son efficacité et son approche non invasive.
Abaisser le stress, baisser l’anxiété et favoriser le laisser-faire (certains diraient « lâcher-prise ») sont d’ailleurs les préalables de la majorité de mes premières séances, un peu comme le shampoing chez le coiffeur, pas obligatoire mais souvent proposé :-).
L’hypnose permet donc une réduction du stress au global, une meilleure gestion des émotions, produit une relaxation profonde. C’est un « traitement » efficace des phobies simples et des troubles anxieux, qui permet une meilleure gestion des symptômes.
Certaines personnes que je vois en cabinet ont des prescriptions d’anxiolytiques, d’antidépresseurs ou autres benzodiazépines. Je ne gère pas cette partie bien entendu, mais je me permets toutefois de systématiquement interroger les personnes que je reçois concernant les prescriptions médicamenteuses suivies. C’est une information importante dont il convient de tenir compte.
Pour rappel ces médicaments ont un effet rapide et diminuent les effets émotionnels et physiques. Mais leur utilisation peut créer une certaine accoutumance après plusieurs mois d’utilisation. L’hypnose peut-être une des alternatives naturelles aux anxiolytiques, en particulier pour les personnes souhaitant éviter les effets secondaires des médicaments ; elle agit en réduisant l’activité du système nerveux, du système limbique et du système autonome. Parmi les gens qui viennent me consulter, une bonne partie réduit les anxiolytiques (avec l’accord de leur médecin traitant évidemment) suite aux séances d’hypnose.
En conclusion
L’hypnose se présente donc comme une approche thérapeutique sûre, efficace et durable pour lutter contre l’anxiété et le stress. L’hypnothérapie comme soutien dans le contrôle de l’anxiété vous permet d’avoir un meilleur contrôle sur les symptômes anxieux. Elle est une alternative naturelle et complémentaire aux traitements médicamenteux, vous permettant de retrouver un sentiment de calme et de sérénité, votre mieux-être.
Si vous souffrez d’anxiété ou de stress, n’hésitez pas à consulter un hypnothérapeute pour explorer les nombreux bienfaits de la pratique de l’hypnose et de l’auto-hypnose, pour reprendre le contrôle de votre vie.
Trois cas concrets d’accompagnement en hypnose thérapeuthique
Maxime, 10 ans.
Maxime est en apparence un garçon calme et tranquille mais rapidement je le sens mal à l’aise. Avec l’aide de sa maman il m’explique qu’il n’aime pas les portes fermées, qu’il s’endort tard et dort mal. Sa maman m’interpelle aussi sur sa « super-vigilance » quand il est à la maison (il fait le tour des pièces pour vérifier si tout est fermé, il a besoin de la lumière dans le couloir, appelle ses parents régulièrement tant que ceux-ci ne sont pas couchés). Un traumatisme dû à un cambriolage en pleine nuit quand la famille était présente deux ans auparavant est mis en avant. Trois séances l’ont aidé à retrouver de la sérénité, à dormir mieux et plus tôt, et à fermer de nouveau la porte de sa chambre.
Myriam, 23 ans.
Étudiante, Myriam est très stressée par les demandes de formations et d’établissements où elle a postulé. Elle sait parfaitement gérer les entretiens, mais c’est la suite, l’attente des résultats, qui génère une angoisse forte, qui se caractérise par une voix qui tremble dès qu’elle doit s’exprimer, les larmes qui montent aux yeux et une sensation de « boule dans le plexus ». Après quelques séances et exercices, son rapport aux « enjeux » et à l’échec sont modifiés, et ne produisent plus de symptômes physiques et émotionnels gênants.
Emerson, 38 ans.
En burn-out professionnel, Emerson est en arrêt depuis 4 mois quand il vient au cabinet. Il a repris des études deux ans auparavant, a effectué stage + CDD + CDD et enfin CDI dans la même entreprise, une petite PME passionnante mais où il faut avoir plusieurs casquettes. Il a un sommeil difficile, semble ne jamais récupérer de sa fatigue, a des crises d’anxiété régulièrement, il se sent en décalage et il lui semble impossible de se mobiliser pour quoique ce soit. II prend des anxiolytiques. Les séances d’hypnothérapie ont d’abord été axées sur une baisse globale de l’angoisse, puis un travail sur le sommeil a été entamé. Désormais plus reposé, Emerson est en capacité de se re-mobiliser pour gérer son quotidien personnel et a convenu avec son employeur de nouvelles modalités pour revenir petit à petit en entreprise. Les exercices proposés en séances lui sont bénéfiques au quotidien et lui ont fait franchir le pas de la méditation en pleine conscience.
Nota bene
Il y a des phobies pour à peu près tout, citons pêle-mêle la peur de conduire ou amaxophobie, l’agoraphobie qui est la peur des lieux d’où il serait difficile de s’extirper (foule, centres commerciaux, transports…), la mysophobie qui est une peur maladive et irrationnelle d’être en contact avec de la saleté ou d’être contaminé par quelques microbes ou parasites… L’ablutophobie ou la peur irrationnelle de se noyer et la crainte excessive de se laver. Les phobies de certains animaux, la plus connue étant l’arachnophobie, ou encore l’hématophobie ou hémophobie qui est la peur irrationnelle du sang.
Il y a aussi, vu de l’extérieur, toute une panoplie de phobies un peu drôles tant qu’on y est pas confronté, comme la penthéraphobie qui est la phobie des belles-mères, l’hippopotomonstrosesquippedaliophobie (36 lettres quand même !), pour décrire la phobie des mots longs, la bananophobie (peur panique des bananes), la coulrophobie (peur des clowns) ou encore la brontophobie (peur des orages) ou (signe des temps ? ) la nomophobie qui est la crainte de perdre son téléphone portable. Mais toutes ces phobies et peurs font l’objet d’un autre article.